La Palestine à l'IMA
Last updated on Sat 18 February, 2017
- 18 février 2016 - 20 mars 2016
La Palestine s’invite à l’IMA avec l’exposition des œuvres de Shadi Alzaqzouq, Khaled Jarrar, Larissa Sansour et Bashir Makhoul.
De nombreux artistes contemporains palestiniens sont parvenus à recréer à travers leurs œuvres un lien identitaire avec leur pays d’origine en réaffirmant leur existence et leur droit d’appartenir à cette terre. Le désir de donner un sens et une identité à l’espace vient de la nécessité d’employer des codes leur étant propres. Ces formes de résistance subversives à travers l’art leur permettent de communiquer sur la situation palestinienne à l’échelle globale et locale. La thématique de l’espace privé ou public, de son contrôle et de son appropriation sont les axes majeurs des œuvres présentées ici. Ces dernières proposent une vision imaginaire et politique créant des territoires artistiques intermédiaires redéfinissant l’espace palestinien. Peut-on cloisonner l’espace intime, existent-il des frontières artistiques ? L’idée de transgression et de franchissement des espaces contraints, la redéfinition des spatialités et des codes qui les composent par le biais « d’espaces en création » lieux de résistance active et de foisonnements artistiques, sont constitutifs du travail de ces artistes.
La Palestine s’invite donc à l’IMA avec l’exposition des œuvres de Shadi Alzaqzouq, Khaled Jarrar, Larissa Sansour et Bashir Makhoul.
C’est finalement dans la multiplicité et la mixité des regards et des médias que se dessine la richesse des créateurs de Palestine, comme si tous les possibles se devaient d’être convoqués pour parler d’un monde dont les repères, les frontières et la réalité échappent chaque jour un peu plus à ceux qui tentent de les raconter.
Du 18 au 20 février, les artistes prendront la parole au sein de l'exposition
Les rencontres seront accessibles aux visiteurs munis d'un billet pour l'exposition.
La Palestine science-fictionnelle de Larissa Sansour
Jeudi 18 février - 15h
Bien que les œuvres de Larissa soient stylisées et montrent une vision futuriste aseptisée, elles renvoient également à la situation présente au Moyen-Orient. Les idées du futur tendent à apparaître comme des clichés mais à la fois comme très visionnaires. Dans le cas de la Palestine, il y a une volonté constante de prévoir la fin de l’occupation, la structure de son état et de son indépendance. D’où le recours de Larissa Sansour à la science-fiction dans son expression artistique ainsi qu’un étrange imbroglio de nostalgie et de modernité marquant les idées ambitieuses que les Palestiniens espèrent réaliser pour leur nation.
Lacoste censure et controverse
Fin de l’année 2011, le projet Nation Estate, bien avant qu’il ne soit achevé, a été au cœur d’une grande controverse internationale. Officiellement nominé pour le prestigieux prix Lacoste Elysée, Sansour avait produit trois premières photographies. En décembre, le sponsor, la marque de vêtement Français Lacoste, a décidé de révoquer sa nomination et de censurer son projet, le qualifiant de « trop pro palestinien » pour être soutenu par la marque. Cela a rapidement attiré l’attention de grands journaux, bloggers et activistes tout autour du monde. Suite à cette réprobation publique contre la censure, le Musée suisse de l’Elysée a pris la décision d’annuler ce prix.
Bashir Makhoul - La Palestine et des territoires occupés
Vendredi 19 février - 15h
L’artiste palestinien Bashir Makhoul, établi en Grande-Bretagne depuis plus d’une vingtaine d’années décrit quant à lui son rôle comme une « résistance subversive ». Dans ses œuvres, il subvertit le thème de l’occupation, invitant le spectateur à « occuper l’espace » afin de questionner le territoire, l’occupation au sens large et l’influence de la déterritorialisation sur le développement de l’identité et de traiter de la situation géopolitique du pays au centre de conflits depuis des générations.
Rencontre avec Shadi Al Zaqzouq, artiste palestinien au parcours atypique !
Samedi 20 février - 15h
Que signifie être artiste et palestinien ? Quelle est la place de l’art et de l’artiste dans la société palestinienne ? Quelle liberté de diffusion, d’expression? Quelle censure ? Quelles limites à l’engagement de l’artiste ? En quoi les questions de l’identité et de la territorialité influent-elles sur la scène contemporaine palestinienne ?