MASSACRES ET JOIE DE VIVRE. AZZAWI, MAITRE ARABE DE L’ESTAMPE.
Du 28 février au 31 mars 2018 - Espace Claude Lemand
MASSACRES ET JOIE DE VIVRE. Claude Lemand,

AZZAWI, Maître arabe de l’estampe.

Les 17 port­fo­lios d’estam­pes ori­gi­na­les, réa­li­sés par Dia Al-Azzawi entre 1978 et 2007, illus­trent bien les deux ver­sants per­ma­nents de l’œuvre du grand artiste ira­kien de Londres : influence de Picasso sur les oeu­vres ins­pi­rées par les mas­sa­cres et les événements vio­lents qui trau­ma­ti­sent le Monde arabe depuis des décen­nies et influence de Matisse sur les oeu­vres gaies et colo­rées qui expri­ment son appel à la Joie de vivre dans la nature, les villes et les jar­dins de l’Orient.

Né en 1939 à Bagdad, Dia Al-Azzawi obtient ses diplô­mes supé­rieurs en archéo­lo­gie et en art à l’Université puis à l’Institut des Beaux-Arts de Bagdad. Il s’établit à Londres en 1976. Peintre, sculp­teur, artiste du livre et pro­mo­teur de la jeune créa­tion ira­kienne. Nombreuses expo­si­tions per­son­nel­les dans les gale­ries, les foires inter­na­tio­na­les, les musées et cen­tres d’art. Collections publi­ques et pri­vées à tra­vers le monde. L’Institut du Monde arabe lui avait orga­nisé une rétros­pec­tive en 2001 et les Musées du Qatar lui ont consa­cré une double rétros­pec­tive en 2016-2017.

Passionné par les arts gra­phi­ques et l’édition, il a réa­lisé une mul­ti­tude d’estam­pes ori­gi­na­les, de port­fo­lios et de livres d’artiste et joué un rôle majeur dans la créa­tion et la dif­fu­sion des arts gra­phi­ques arabes moder­nes en Europe et dans le Monde arabe. Son œuvre a cons­tam­ment cons­truit des mondes visuels auto­no­mes et paral­lè­les à ceux des poètes, avec une égale maî­trise des tech­ni­ques occi­den­ta­les ancien­nes et récen­tes : gra­vure, litho­gra­phie, séri­gra­phie et numé­ri­que.

Depuis un quart de siècle, la Galerie Claude Lemand montre régu­liè­re­ment à Paris les oeu­vres de Dia Al-Azzawi, dans les­quel­les l’artiste témoi­gne de sa moder­nité posi­tive et de sa volonté que l’art contri­bue au bon­heur de tous et à l’émergence d’une nou­velle civi­li­sa­tion arabe qui soit en har­mo­nie avec elle-même et avec les autres civi­li­sa­tions. « Mon œuvre s’ins­crit dans le mou­ve­ment de renais­sance de l’art arabe, mais elle est uni­ver­selle dans sa dimen­sion et inti­me­ment liée à l’his­toire ainsi qu’aux valeurs de la culture contem­po­raine ».

PORTFOLIOS D’ESTAMPES ORIGINALES :

1978. Al-Mu’alla­qat. - Les Poèmes sus­pen­dus. - Seven Golden Odes. Huit séri­gra­phies, 100 x 70 cm.
1979. The Body’s Anthem. - Hymne du Corps. Poèmes des­si­nés pour Tall al-Zaatar. Seize séri­gra­phies, 65 x 65 cm.
1982. Homage to Baghdad. Dix séri­gra­phies, 55 x 50 cm.
1983. We are not seen but Corpses. The Sabra and Shatila Massacres. Huit gra­vu­res et une litho­gra­phie, 100 x 75 cm.
1986. One Thousand and one Night. Vingt-sept estam­pes (litho­gra­phies et gra­vu­res), 65 x 50 cm.
1989. Homage to Jawad Salim. Huit gra­vu­res rehaus­sées à la main par l’artiste, 50 x 52 cm.
1989. Al-Jawahiri Verses. Dix litho­gra­phies, 65 x 50 cm.
1990. Adonis. Cinq litho­gra­phies, 50 x 65 cm.
1991. Beirut Suite. Dix litho­gra­phies, 50 x 65 cm.
1991. The Crane. Dix litho­gra­phies, 50 x 65 cm.
1991. Nuzhat Zaman. Neuf litho­gra­phies, 50 x 65 cm.
1994. Al-Chabbi - Irâdat al-Hayât. - La Volonté de Vivre. Six litho­gra­phies, 56 x 38 cm.
1994. Cities of Salt. - Mudun al-Milh.- Les Cités du Sel. Six litho­gra­phies, 56 x 38 cm.
2004. Majorelle Gardens. Marrakech. Trois séri­gra­phies, 63 x 50 cm.
2005. Portrait de l’Oiseau-Qui-N’Existe-Pas. Huit estam­pes numé­ri­ques, 60 x 42 cm.
2006. Al-Mutanabbi Prints. Quatre estam­pes numé­ri­ques ori­gi­na­les, 50 x 200 cm.
2007. Al-Mutanabbi Portfolio. Huit estam­pes numé­ri­ques, 60 x 42 cm.